L’Empire des Silences

My first book

224 pages, 125x175x28mm

Digital photography

Rien ne se dit mais tout se sait. Royaume des petites choses où prônent délicatesse et politesse abusives. Dentelle dans le néant. Le Japonais chérit une harmonie de toute pièce. On ne s’adapte pas, on ornemente, on ne choisit pas. Baigner dans ces conventions immuables me dépasse. Je crois que je pourrais étouffer de ce silence. Le sens de la communication japonais m’agresse ou me laisse bouche bée. Les sentiments sont en fuite pour laisser place à des signes vides. La quête de la bienséance traverse bien des non-sens. Non-dits. Abolition de la seconde pensée ou hypocrisie. Haïku me coupe. Cri sourd. Puis court. Je vois de la beauté dans cet exotisme calme où le graphisme du geste m’est remarquable. «Donner à voir» ce manifeste du silence. Où sont les rides dans ce vide ? Est-ce que habiter une île est un syndrome ou déjà un ailleurs ? Au Japon on est Japonais ou extra-terrestres.
Rien ne se dit mais tout se sait. Royaume des petites choses où prônent délicatesse et politesse abusives. Dentelle dans le néant. Le Japonais chérit une harmonie de toute pièce. On ne s’adapte pas, on ornemente, on ne choisit pas. Baigner dans ces conventions immuables me dépasse. Je crois que je pourrais étouffer de ce silence. Le sens de la communication japonais m’agresse ou me laisse bouche bée. Les sentiments sont en fuite pour laisser place à des signes vides. La quête de la bienséance traverse bien des non-sens. Non-dits. Abolition de la seconde pensée ou hypocrisie. Haïku me coupe. Cri sourd. Puis court. Je vois de la beauté dans cet exotisme calme où le graphisme du geste m’est remarquable. «Donner à voir» ce manifeste du silence. Où sont les rides dans ce vide ? Est-ce que habiter une île est un syndrome ou déjà un ailleurs ? Au Japon on est Japonais ou extra-terrestres.

Photography and Production :

Anna Suisse

Bookbinding :

Atelier Rozo

Leather case :

Dongwan Kim